Une cavalière de 14 ans percutée par un automobiliste à Hamois, le conducteur conteste le délit de fuite
Il a fait appel du jugement rendu par le tribunal de police. L’homme affirme s’être arrêté pour s’assurer que le cheval et la cavalière allaient bien.
- Publié le 15-04-2024 à 12h50
- Mis à jour le 15-04-2024 à 13h28
Une cavalière de 14 ans a été percutée par une camionnette, le 7 août 2021, à Hamois. “Elle a entendu un véhicule arriver derrière elle à vive allure. Elle a serré à droite, sur un parking privé d’une habitation, mais le rétroviseur de ce véhicule a tout de même touché l’arrière du cheval”, explique le parquet de Namur. Suite au choc, le cheval a réagi brusquement, provoquant la chute de la jeune cavalière.
Le conducteur du véhicule s’est arrêté un peu plus loin pour demander à la jeune fille si son cheval allait bien, mais serait aussitôt reparti. “L’adolescente n’a pas eu le temps de prendre note de l’entièreté de la plaque. C’est grâce à un message posté sur Facebook que le véhicule en cause a pu être retrouvé, à Ohey”, poursuit le parquet de Namur.
L’homme qui était au volant de la camionnette a été condamné, le 25 avril 2023 par le tribunal de police de Dinant, pour coups et blessures involontaires et délit de fuite à 3.200€ d’amende (dont 2.400€ avec sursis), trois mois de déchéance du permis (dont deux avec sursis) et l’obligation de repasser les examens pratique, théorique et psychologique.
Âgé de 63 ans, il a fait appel de cette décision ce lundi matin. Il ne conteste pas l’accident mais bien le délit de fuite. “Je n’ai pas vu la cavalière. Je me suis arrêté 10m plus loin. Je suis descendu et me suis approché pour m’assurer que tous deux allaient bien”, explique-t-il. La cavalière lui aurait dit que oui et serait partie pour rattraper son cheval, qui s’échappait. “Que devait-il faire ? Aller à la police ou laisser son numéro ? À partir du moment où il s’est arrêté, où est le délit de fuite ? ” plaide la défense qui demande une suspension simple.
De son côté, le parquet de Namur estime que ce délit de fuite est établi. Dans sa première audition, le prévenu précisait qu’il ne s’était pas approché des victimes. Ce jour-là, il rentrait d’une journée de pêche passée à Hamois. En quittant les lieux sans laisser de quoi l’identifier, les conditions pour déclarer cette prévention établie sont rencontrées. Jugement le 17 juin.